jeudi 30 janvier 2014

DOSSIER LA CHANDELEUR



La Chandeleur

 
La Chandeleur, autrefois "Chandeleuse", se fête le 2 février, soit 40 jours après Noël. Son nom vient du mot "chandelle".

A l’origine, à l’époque des Romains, il s’agissait d’une fête en l’honneur du dieu Pan. Toute la nuit, les croyants parcouraient les rues de Rome en agitant des flambeaux. En 472, le pape Gélase 1er décide de christianiser cette fête qui deviendra la célébration de la présentation de Jésus au temple. On organise alors des processions aux chandelles le jour de la Chandeleur, selon une technique précise. Chaque croyant doit récupérer un cierge à l’église et le ramener chez lui en faisant bien attention à le garder allumé. Un dicton de Franche-Comté dit d’ailleurs :

Celui qui la rapporte chez lui allumée
Pour sûr ne mourra pas dans l’année

Ce cierge béni est censé avoir d’autres pouvoirs. On dit que quelques gouttes de sa cire versée sur des œufs à couver en assurent une bonne éclosion. Et aussi que sa flamme protège de la foudre si on l’allume pendant l’orage.

Entre temps, une autre tradition a vu le jour : celle des crêpes. Cette tradition se rapporte à un mythe lointain selon lequel si on ne faisait pas de crêpes le jour de la chandeleur, le blé serait carié pour l’année. On dit d’ailleurs :

Si point ne veut de blé charbonneux
Mange des crêpes à la Chandeleur


D’ailleurs, en faisant les crêpes, il faut respecter une autre coutume, celle de la pièce d’or. En effet, les paysans faisaient sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce d’or dans la main gauche. Ensuite, la pièce d’or était enroulée dans la crêpe avant d’être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante. On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce d’or au premier pauvre venu.

Si tous ces rites étaient respectés, la famille était assurée d’avoir de l’argent toute l’année. 


Celui qui retourne sa crêpe avec adresse, qui ne la laisse pas tomber à terre ou qui ne la rattrape pas sous la forme navrante de quelque linge fripé, celui-là aura du bonheur jusqu'à la Chandeleur prochaine.

Aujourd’hui, les processions aux chandelles et autres rites n’existent plus, mais on a conservé la tradition des crêpes et les commerçants participent en offrant, dès la fin du mois de janvier, qui un pot de confiture pour l’achat d’une crêpière, qui une crêpière pour l’achat d’un paquet de farine ‘spécial crêpes’.

Enfin, n’oublions pas les croyances liées à la météo. En de nombreux pays, on croit que le jour de la Chandeleur, un ours sort de sa tanière. Si la température est douce et qu’il voit le soleil, il retourne vite reprendre son hibernage, car il sait que le beau temps ne durera pas. Un proverbe dans le Calendrier des bons laboureurs en 1628 disait :

Si fait beau et luit Chandeleur
Six semaines se cache l'ours
Un autre proverbe français dit :
Si le deuxième de février
Le soleil apparaît entier
L'ours étonné de sa lumière
Se va mettre en sa tanière
Et l'homme ménager prend soin
De faire resserrer son foin
Car l'hiver tout ainsi que l'ours
Séjourne encore quarante jours

 
Dans d'autres pays c'est la marmotte qui sort. Si elle voit son ombre, cela signifie qu'il y a du soleil, alors elle retourne vite continuer à hiberner car elle sait que l'hiver va encore durer. En effet : 

 


Soleil de la Chandeleur
Annonce hiver et malheur








Mais quoi qu’il arrive : qu'en ce 2 février il fasse beau, froid, pluvieux ou neigeux, n'hésitez surtout pas à confectionner quelques crêpes.
En dépit des proverbes et dictons, vous passerez un agréable moment autant à les faire qu'à les déguster














LA BRETAGNE




LES CRÊPES

La crêpe bretonne est un plat traditionnel, qui est devenu particulièrement renommé en France et ailleurs. Elle peut être confectionnée à base de sarrasin (crêpe salée) ou de froment (crêpe sucrée). Consommée couramment en Basse-Bretagne, elle est également servie dans des crêperies où on la sert nature ou garnie d'ingrédients divers. Au milieu du XXe siècle, du fait de l'émigration de nombreux Bretons, des crêperies bretonnes ont vu le jour en France et notamment à Paris dans le quartier de Monparnasse, mais aussi dans de nombreux pays à travers le monde.




Saviez-vous que les crêpes Suzette doivent leur origine à une maladresse? Comme bien souvent en pâtisserie d'ailleurs ! Voici donc la petite histoire de la crêpe Suzette :
Installé au Café de Paris à Monte Carlo, où il avait ses habitudes, le Prince de Galles attendait en compagnie d'une jeune dame, que l'apprenti pâtissier lui confectionnât, sur un réchaud à alcool, ses crêpes quotidiennes.

Sans doute impressionné par le regard du prince, le malheureux pâtissier qui venait tout juste de fêter ses 16 ans s’apprêtait à servir le prince quand il renversa de la fine champagne sur les crêpes qui s’enflammèrent instantanément !
Sans perdre son sang-froid, le petit pâtissier étouffa les flammes sous une pluie de sucre et répondit au prince étonné qu’il s’agissait d’une nouvelle recette qu’il avait baptisée Prince de Galles.
Flatté mais modeste, le Prince se tournant vers la jeune femme la plus proche lui demanda son prénom : Suzette répondit l’intéressée... C'est ainsi que le Prince décida d'appeler cette recette délicieusement improvisée la crêpe Suzette !

PRÉPARATION DE LA SAUCE SUZETTE
  1. Verser le sucre dans une poêle non adhésive et le faire caraméliser.
  2. Ajouter le beurre et le dissoudre avec le caramel. 
  3. Mélanger avec le jus d'orange et un peu de jus de citron. Faire réduire et ajouter le Grand Marnier.
  4. Placer la première crêpe (déjà cuite) dans la sauce et la plier, ainsi de suite.
  5. Saupoudrer les crêpes de zeste d'orange dans la poêle.
  6. Faire flamber et servir.















LES COIFFES

La coiffe est la partie la plus originale du costume féminin breton. Elle indique le village d’origine de la jeune fille qui la porte, mais aussi sa condition sociale : une jeune fille qui porte une coiffe compliquée, ornée de rubans et de riches broderies, provienne d’une famille aisée.

Aujourd’hui, les jeunes filles ne portent pas leurs costumes traditionnels qu’à l’occasion des fêtes. Seules les personnes âgées les portent encore régulièrement.

 
  • La coiffe de CHATEAULIN est la plus modeste, mais très gracieuse.

 


  • La coiffe de QUIMPER est assez petite ; on la porte sur le sommet de la tête.
 





  • La coiffe de PONT-AVEN est la plus élégante : elle est en dentelle et se porte autour d’un ruban coloré. 
 


  • La coiffe BIGOUDÈNE est la plus étrange : c’est un petit menhir de dentelle que les femmes de Pont-l’Abbé portent avec un grand sens de l´équilibre !





La Migration Bigoudenn est un court-métrage réalisé, en cette période de Chandeleur où, il fallait bien leur faire en clin d’oeil.
Bon appétit et bon ... voyage !




Et pour finir, un journal télévisé sur la CHANDELEUR.